Le rappeur MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, est actuellement jugé en appel à Créteil (Val-de-Marne) pour un meurtre commis en 2018. Condamné en première instance à 12 ans de prison, il comparaît libre, comme deux de ses co-accusés.
En première instance, la cour d’assises de Paris avait condamné l’artiste, le 24 septembre 2023, à douze ans de réclusion criminelle, dans un procès où les peines des huit accusés allaient de 10 à 18 ans d’emprisonnement.
«C’est la loi du silence qui s’applique»
Dans cette affaire, «c’est la loi du silence qui s’applique», a commenté auprès de l’AFP Me Jean-Christophe Tymoczko, avocat de l’un des co-accusés de MHD, après plusieurs jours d’auditions de témoins.
Ils doivent répondre de la mort de Loïc K. : dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, le jeune homme âgé de 23 ans, avait été renversé volontairement par une Mercedes dans le Xe arrondissement de Paris, puis passé à tabac par une dizaine d’hommes et lacéré de coups de couteaux, décédant quelques minutes après leur départ.
Au cœur du dossier, un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la «cité rouge», d’où viennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, situées dans les Xe et XIXe arrondissements.
Cette affaire a porté un coup de frein à la carrière de MHD, pionnier de l’«afro-trap», un mélange de hip-hop et de musiques africaines qui lui avait permis une ascension fulgurante sur la scène musicale.