La justice américaine a une nouvelle fois frappé un coup dur contre R. Kelly. Une cour d’appel fédérale de Manhattan a confirmé, mercredi 12 février 2025, la peine de 30 ans de prison infligée au chanteur pour des chefs d’accusation liés au racket et au trafic sexuel.
R. Kelly, de son vrai nom Robert Sylvester Kelly, avait été condamné en 2021 pour avoir dirigé un système criminel visant à exploiter sexuellement des femmes et des jeunes filles, souvent mineures. En 2022, une nouvelle peine de 20 ans de prison lui avait été infligée pour des accusations d’abus sexuels sur mineurs, notamment pour avoir produit des images d’abus sexuels à Chicago. Ces peines doivent être purgées simultanément, mais la confirmation de la peine de 30 ans par la Cour d’appel renforce la gravité des crimes commis par l’artiste.
Dans son jugement, le panel de trois juges a rejeté les arguments de la défense, qui soutenait que les procureurs n’avaient pas prouvé l’existence d’un système de racket organisé. Le tribunal a estimé que R. Kelly avait utilisé sa célébrité et son influence pour attirer des victimes dans son emprise, avec l’aide de son entourage.
«Grâce à l’aide d’une constellation de directeurs, d’assistants et d’autres membres de son personnel pendant plus de 25 ans, Kelly a exploité sa renommée pour attirer des femmes et des jeunes femmes dans son emprise», a déclaré la Cour.
Les juges ont également souligné que les preuves présentées lors du procès avaient démontré que R. Kelly isolait ses victimes de leur entourage, contrôlait tous les aspects de leur vie et les soumettait à des abus physiques, sexuels et verbaux. Ces éléments ont pesé lourd dans la décision de maintenir la peine maximale.
Réagissant à cette décision, Jennifer Bonjean, l’avocate de R. Kelly, a annoncé dans un communiqué son intention de porter l’affaire devant la Cour suprême des États-Unis. «Nous continuerons à nous battre pour que justice soit rendue», a-t-elle déclaré, sans fournir de détails supplémentaires sur les motifs de cet appel.
Alors que R. Kelly, aujourd’hui âgé de 58 ans, continue de purger sa peine, cette décision de la Cour d’appel rappelle que les crimes sexuels, en particulier ceux impliquant des mineurs, ne resteront pas impunis.