Depuis des générations, les femmes sont le groupe le plus touché par les controverses liées à la sorcellerie. Ce fléau qui divisa autrefois la famille existe toujours dans le nord du Ghana.
En fait, un petit nombre de femmes ont été isolées dans des camps de concentration après avoir été accusées de sorcellerie par leurs maris. Parmi celles-ci, 113 étaient qualifiées de sorcières par la société.
Les femmes qui ont été séparées de leurs familles et se sont retrouvées dans une situation désastreuse se sont regroupées et forment maintenant une nouvelle communauté dans le nord du pays.
Selon le témoignage d’Asia Fucheni, elle aurait été accusée de meurtre et elle a dû rejoindre les rangs pour survivre.
Il suffit que le mari désigne sa femme comme étant celle-ci qui utilise la sorcellerie pour la chasser de la maison. Mustapha Issa a vu sa mère être rejetée par la société et a dû vivre avec elle dans ce camp.
«Ma mère a été accusée d’être une sorcière. Je sympathise avec tous ceux qui sont accusés de sorcellerie», a-t-il déclaré. Mustafa, qui travaille pour une ONG, a proposé d’aider les femmes rejetées par le chef du village.