Jeudi, au procès de Benjamin Mendy, a été diffusé le témoignage d’une deuxième victime, qui raconte avoir été violée. Le contre-interrogatoire de l’avocate de l’international français intrigue la presse britannique.
«Si jamais je tombe enceinte, ce sera ce soir», c’est avec cette citation que le Daily Mail titre son compte-rendu de la 3e journée d’audience du procès de Benjamin Mendy, jeudi.
C’est notamment ce qu’aurait envoyé l’une des femmes qui accuse l’international français de viol. Ce dernier est accusé de 8 viols, une tentative de viol et une agression sexuelle par 7 femmes venues dans son «manoir isolé» de Prestbury, dans la banlieue de Manchester.
Comme la veille, c’est un enregistrement vidéo qui a été diffusé aux 14 jurés, au tribunal de Chester (au Sud de Liverpool). Un dimanche après-midi d’octobre 2020, dans la banlieue chic de Manchester, Benjamin Mendy et 2 de ses amis sympathise avec un groupe de 4 femmes.
A la fermeture de l’établissement, le coaccusé Louis Saha Matturie (aucun rapport avec l’ancien attaquant des Bleus) propose alors au groupe de jeunes filles de venir au domicile du latéral gauche de Manchester City.
Une fois arrivée dans la luxueuse villa de Mendy, la plaignante, alors âgée de 20 ans, se fait piquer son téléphone par le footballeur de 28 ans, qui monte dans sa chambre. Elle le suit dans la pièce et la porte, qui s’ouvre avec une empreinte digitale, se ferme.
Mendy demande à la jeune femme de se déshabiller si elle veut revoir son téléphone. «Il a dit: ‘Je te promets, je veux juste te regarder. Tu ne peux pas partir, de toute manière’», assure-t-elle. Elle affirme ne pas vouloir coucher avec lui, mais se déshabille.
Le récit est ensuite glaçant. La plaignante explique que l’accusé l’a poussée sur le lit et qu’elle était à 4 pattes, les fesses à l’air. Il aurait tiré ses fesses, elle aurait tenté de se débattre mais dit avoir été violée.
«Il a dit: ‘tu es trop timide, j’ai couché avec 10 000 femmes’». Malgré ses refus, elle dit avoir été violée à 3 reprises en 20 minutes. «Mon corps était tellement tendu, il y avait seulement cette douleur», se souvient-elle.
Des sms de la plaignante dévoilés
Lors du contre-interrogatoire, Eleanor Laws, l’une des deux avocates de Mendy, demande pourquoi la plaignante n’a pas raconté les faits après avoir quitté la chambre de Mendy et lors du retour en voiture avec ses 3 proches.
L’avocate présente ensuite deux sms aux jurés. «C’est décidé, après mon premier verre, je me fais b… ce soir, pourquoi pas ?» et «si jamais je tombe enceinte, ce sera ce soir». C’est ce qu’aurait envoyé la plaignante à des amies.
La plaignante assure à l’avocate de Mendy qu’il s’agissait d’une blague. Eleanor Laws soutient que la relation était consentie. La jeune femme assure une nouvelle fois que ce n’était pas le cas.
Benjamin Mendy a plaidé non coupable pour toutes les charges contre lui. Le procès reprendra vendredi, peut-être avec le témoignage au tribunal de l’une des 12 plaignantes de ce procès.